La Caméra
Avec Maurine
Trente fois je me suis changée, jamais contente du
reflet de ma glace. Il faut que je sois belle, attirante, que je lui plaise. Non,
décidément cela ne va vraiment pas : je me sens godiche, mal dans ma peau, dans mes
fringues.
Maurine, la jolie Maurine, m'a téléphoné, moi qui n'ai jamais osé. Elle m'avait donné
rendez-vous chez elle cet après-midi. Elle a encore dans ses rêves notre rencontre, dans
son corps le désir de notre jeu érotique d'un soir. Elle me l'avait avoué, maintenant
je suis toute excitée, anxieuse, troublée, bref j'ai un trac monstre mais je vais enfin
la revoir.
Allez, il faut que je trouve comment m'habiller. Ma chambre ressemble à un
stand de marché, j'ai tout sorti : les robes, les jupes, les sous-vêtements,
Tout
sauf les pantalons car je voudrai avoir l'air la plus féminine possible. Lui plaire, mon
dieu comme j'en ai envie. Le béguin pour une femme, je suis devenue complètement folle.
La robe noire, si moulante, si courte, avec ses épaules échancrées et son décolleté.
Oui, c'est ça : enfin. Je me sens bien dedans, je m'y trouve belle et sexy. Mon doigt
tremble sur la sonnette, retrouver un rythme cardiaque normal, vite. Souffler, expirer, se
contrôler, non décidément j'ai trop la trouille, je dois avoir 12 ans d'âge mental !
La porte s'ouvre, je suis en apnée complète. Maurine sourit, toujours aussi belle. Je
suis un peu déçue : elle est en corsaire
Mais un corsaire très moulant, avec un
tee-shirt marin collé contre sa poitrine et on devine quelle ne porte rien dessous. Je me
rends vite compte à sa voix qu'elle a autant le tract que moi et cela me redonne
confiance. Politesses habituelles et elle m'invite à rentrer. En la suivant, je souris :
vraiment très moulant le corsaire car on devine aisément les coutures de son string. On
s'assoit dans son salon, buvant un Coke Light et parlant de tout et de rien, n'osant pas
aborder ce qui nous hante toutes les deux depuis quelques jours. Comment lui dire que le
souvenir de notre soirée me suit jusque dans mon lit, même avec mon ami. Elle est
assise, là, en face de moi mais je reste jambes croisées, tétanisée par le trac,
incapable de rejouer la scène torride qui nous à tant marquée toutes les deux.
Heureusement elle prend l'initiative et attaque d'emblée sur un terrain plus
"inspirant ", me déclarant qu'elle me trouve très belle, habillée comme cela,
et me demande de me lever pour mieux juger. En riant, je me rapproche d'elle en adoptant
l'attitude et la démarche d'un mannequin. Maurine, manifestement amusée, applaudit,
pousse le fauteuil et me prie de le refaire sur une distance plus grande.
Je m'exécute, toute heureuse de faire onduler mon corps dans cette robe moulante juste
pour elle, juste pour son plaisir. Elle apprécie, assise par terre : elle commente,
conseille, et rit encore et encore. Son rire me saoule et je prends des poses toujours
plus subjectives, et laisse glisser mes mains sur mon corps, jouant la vamp.
Je commence à éprouver beaucoup de plaisir à ce petit jeu, mes mains remontent sur mes
cuisses, entraînant avec elles ma robe qui remonte, remonte très haut sur mes fesses.
Assise par terre Maurine ne rit plus, les yeux grand ouverts, un sourire
coquin illumine son joli visage. Elle se lève, me dit d'attendre deux secondes
et part mystérieusement en courant. Je reste là, sans bouger, écoutant juste les
battements de mon cur, sentant l'excitation de mon corps : j'ai chaud, terriblement
chaud. Une envie physique de faire l'amour, le genre d'envie qui fait mal tant que l'on ne
l'assouvit pas...
Maurine revient avec à la main une caméra vidéo, elle se rassied et me demande, l'air
mutin, de recommencer. Je la regarde un peu incrédule: la caméra, euh, c'est pourquoi?
Je ne suis déjà pas à l'aise devant un appareil photo, mais Maurine me supplie de
recommencer.
Et comme elle le fait avec beaucoup de conviction et surtout beaucoup de charme, je finis
par reprendre mon pas de "top model ", mais l'objectif me bloque, je n'arrive
plus à me lâcher et à repartir dans ma danse érotique. Elle comprend, m'encourage, rit
de ma timidité, je vois le zoom aller et venir, l'objectif toujours en mouvement suit les
contours de mon corps. Je suis maintenant tout près d'elle, presque collée.
Elle passe la caméra sous ma robe: j'imagine le spectacle de la vidéo
Elle me
regarde sans rien dire, ses yeux dans les miens Elle sourit et commence un drôle de
manège, faisant entrer et sortir la caméra sous ma robe. Ma respiration se fait plus
difficile. J'ai le sentiment de me faire violer par un sexe voyeur, la caméra ne me
touche pas mais, justement, c'est presque pire
Maurine s'allonge sur le dos et
continue de filmer, la caméra dirigée sous ma robe. Je me fige. Elle me demande
d'avancer. Passant par-dessus son corps, j'avance lentement, fixant la caméra à
l'objectif si indiscret.
Bientôt je ne vois plus ni la caméra ni la tête de Maurine, toutes les deux se
trouvant entre mes cuisses sous la robe. Je ne sais plus quoi faire mais un plaisir
étrange m'envahit, attisé par les remarques de la belle voyeuse qui s'extasie devant le
spectacle. Elle me demande de tirer sur ma culotte afin qu'elle puisse voir et filmer mon
sexe. Je glisse ma main sous ma jupe et remonte ma culotte qui rentre entre mes lèvres
pour laisser apparaître mon sexe devant son objectif : je n'y tiens plus de plaisir et
mon autre main vient caresser mon pubis sans même que je le lui ordonne. Maurine ne parle
plus, elle crie sa joie, me hurle de continuer.
J'enfonce délicatement un doigt dans mon vagin, douce sensation chaude et humide, puis un
deuxième, que je ne bouge pas, le maintenant juste enfoncé très fort. Maurine se
relève tout en filmant, me demande de m'asseoir et de me masturber pour elle. Moitié
assise moitié allongée sur le canapé, j'enlève ma culotte et la lui lance: elle
atterrit sur la caméra, elle s'en empare et la porte à son visage, respire mon odeur. Je
remonte ma robe sur mon ventre, écarte bien les cuisses, prête à m'offrir. Elle me
supplie de recommencer, je la regarde en souriant et lui demande de se déshabiller à son
tour, la menaçant de tout arrêter là... Elle fait une petite moue car je la freine dans
son plaisir mais elle finit par me tendre la caméra pour que je la filme.
Le viseur me renvoie dans un vieux film en noir et blanc, la belle enlève son tee-shirt,
laissant ainsi apparaître deux jolis seins aux tétons en érection, puis jette ses
chaussures avant de faire glisser son pantalon si moulant qu'il entraîne fort
opportunément son string. Une fois nue, elle se met devant moi, les mains sur les hanches
et me demande comment je la trouve. Géniale, je la trouve géniale, cent fois plus belle
que tout ce que j'avais imaginé, rêvé. Je lui fais signe de se tourner pour que je
puisse admirer et filmer sa chute de reins, ses fesses splendides. Elle reprend la
caméra, s'assoit par terre et veut reprendre là où je l'avais arrêté. Je ne fais pas
d'objection, trop excitée, et je recommence à me caresser, le bruit du zoom envahissant
la pièce. Je me force à ne pas fermer les yeux pour toujours voir Maurine, qui a
désormais entre ses jambes bien écartées une main qui s'active. Je suis au bord de la
jouissance quand elle se lève, pose la caméra sur une table et la règle dans ma
direction.
Enfin elle se décide à me rejoindre, m'aide à enlever ma robe et mon soutien-gorge,
caresse mon ventre avant d'y poser un baiser et s'allonge sur moi. Nos deux corps sont
enfin réunis, je sens les pointes durcies de ses seins sur les miens et nos pubis
mélangent leurs poils. On s'embrasse fougueusement tandis que nos mains recherchent
maintenant le plaisir de l'autre. Toucher enfin ce sexe tant désiré, sentir son corps
vibrer au moindre de mes mouvements, cette langue si douce dans ma bouche. Je ferme les
yeux... La caméra tourne.
C'est plus tard, alors que nous visionnions notre cassette vidéo, encore nues et
enlacées sur le canapé que je me rendis compte que nous avions été loin dans l'acte
sexuel lui-même, ce fut chaud.. Très hard même. Mais tellement beau à la fois : deux
corps de femmes qui s'aiment, ça ne peut être que beau, surtout quand il s'agit de
Maurine et de moi
.
Auteur:Inconnu