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La rencontre
présentation
Emilie attend depuis une demi-heure sur un petit parking en terre battue situé à l’orée d’une forêt. L’angoisse bloque sa respiration, et excitation augmente son rythme cardiaque.
Tout a été très vite. Quelques jours auparavant, Emilie rencontrait Madame D. sur un forum Internet de domination et soumission pour lesbiennes. Les deux femmes choisirent une sortie en montagne le samedi suivant pour se rencontrer. Lors de leurs échanges virtuels, Emilie n’avait vu de Madame D. qu’une silhouette élancée aux courbes féminines. Si la rencontre se passait bien, Madame D. avait proposé de finir la soirée chez elle.
Une tempête émotionnelle ravage Emilie à cet instant. Madame D. est-elle vraiment ce qu’elle prétend être ? Dans le cas contraire, elle pourra toujours repartir. D’un autre côté, elle sent une irrésistible envie de faire sa connaissance et son corolaire, la peur de se faire rejeter. Emilie n’en a pas dormit de la nuit. La température est encore fraiche en ce matin de juin dans les alpes. Un groupe de 3 jeunes hommes finissent leur préparation en vue d’un trek pour le week-end. En s’élançant sur le sentier de randonnée, ils lui lancent un dernier regard. Emilie est une très jolie fille, mais une beauté discrète. Elle ne remarque pas les regards qui se posent sur elle, scrutant avec attention la seule route venant de la vallée. Pour se protéger du soleil matinal qui l’éblouit, avec sa main, elle protège ses yeux d’un bleu profond. A 23 ans, elle vient de finir une formation en économie à l’Université de Lyon. Son 1m 67, lui donne une belle silhouette élancée et sportive. Ses cheveux blonds tombent sur ses épaules. Ses pommettes sont rosées, coloration causée par l’émotion plus que par le vent matinal. A l’heure dite, une Golf grise anthracite arrive. Une très belle femme d’une trentaine d’année en descend. Châtain claire, 1m72, petit short vert pistache qui ne cache rien de ses longues jambes fines et musclées. Son visage ovale aux trais fins et réguliers arbore un sourire discret. Ses yeux gris verts en amande fixent Emile, elle se dirige vers elle. Cette dernière sent son cœur s’emballer, un énorme shoot d’adrénaline se déverse dans ses veines. Elle est hypnotisée par cette femme. Encore plus belle qu’elle l’imaginait. Elle ressemble à ces mannequins féminins posant pour des vêtements de sport.
- Emilie, tu es prête ?
Il faut quelques instants pour que l’information arrive jusqu’au cerveau embrumé d’Emie.
- Oui, bafouille-t-elle le souffle court.
- Tu peux m’appeler Madame.
Les joues d’Emile prennent une belle coloration rouge vif. Elle baisse doucement la tête et répond.
- Oui Madame.
- Peux-tu m’aider à me préparer ?
- Oui Madame.
- Mes affaires sont dans le coffre.
- Oui Madame.
Madame D. s’assoit sur le siège passager de sa voiture. Emilie prend la paire de chaussures et de chaussettes de randonnée. Bien que n’étant pas neuve, l’intérieur de la voiture est impeccable, aucune trace de poussière, elle est parfaitement entretenue. Les chaussures aussi, sont parfaitement propres malgré d’évidentes traces d’usures. Emilie les apporte à Madame D., toujours assise, les jambes à l’extérieur du véhicule. Madame D. la regarde dans les yeux. Avec le sourire elle lui tend une jambe. Emile hésite. Tête baissée, elle s’accroupit aux pieds de Madame D., et déchausse le premier pied. Il sort d’une séance de pédicure. La peau est douce et Emilie sent une subtile odeur de lavande, surement une crème hydratante appliquée le matin même. Emilie chausse le premier pied et passa à l’autre. Elle se sent toute petite face à Madame D.. Elle s’imagine facilement servir cette femme. Elle prend son temps. Une fois la chaussette sortie Emile regarde le pied qu’elle trouve sexy à croquer et approcha ses lèvres pour y poser un baiser.
- Te. Te. Te.,
Madame en la regardant d’un air sévère. Comme une enfant prise sur le fait d’une grosse bêtise, Emilie sursaute, bafouille un « excusez-moi Madame » et chausse rapidement le deuxième pied. Elle range les baskets blanches dans le coffre et prend le sac-à-dos de Madame D.
- Madame, voulez-vous que je porte votre sac-à-dos ? dit Emilie toujours la tête baissée.
- Merci, mais il fait partie du plaisir de la randonnée. Occupes-toi du tient.
Un plan des randonnées, marque le départ du sentier. Ayant choisi l’itinéraire, Madame D. explique à Emilie le parcours : première étape, un refuge 600m plus haut pour une pause-café. Le déjeunée se fera près d’un lac à 2200m d’altitude, puis retours au parking par l’autre versant de la montagne ; une vraie ballade sportive. Madame D. considère que l’effort en plein air permet de se libérer des carcans sociaux, d’être plus sincère ou plus authentique dans la relation à l’autre. En fait, une excellente manière de tomber les masques et de rapidement se connaitre.
Son explication finie, Madame D. se met en marche suivit d’Emilie. Une heure passe silencieusement. Emilie se tient à ses côtés, légèrement en arrière, par soumission envers Madame D. bien sûr, mais aussi pour apprécier son corps en mouvement. Madame D. marche d’un mouvement souple, léger, presque félin. Chaque pas redessine ses fesses à travers son short. Le chemin monte raide, Emilie économise son souffle pour la suivre. Elle sent les signes de l'effort physique. Malgré la fraicheur du sous-bois, les premières gouttes de sueur coulent sur son front. Arrivée au niveau d'une cascade, Madame D. s’arrête au grand soulagement d'Emilie qui en profite pour reprendre son souffle. Madame D. garde toute sa fraîcheur. Elle sourit à Emilie qui ressent des papillons dans le ventre et une vague de chaleur la submerger. Le magnétisme et la féminité de Madame D. ne la laisse pas indifférente. Elle fera tout pour être à son service, tout, absolument tout. Elles se remettent en route et Madame D. demande.
- Parle-moi de toi, de ton histoire, de ta famille.
- Madame, comme vous le savez déjà, je me suis m'installée dans la région il y a quelques mois seulement, pour le travail. Je suis d'origine d'une petite ville des Vosges. Après mon bac j'ai été étudié à Lyon.
Emilie parle doucement pour garder son souffle. Elle raconte son enfance, ses amis, ses parents, Madame écoute sans rien dire. Quand Emilie a fini de parler Madame D. attend de longues minutes puis la relance.
- Comment t'es venu ton amour des femmes et ton désire de soumission ?
Emilie ne sait comment commencer, que dire, quoi dire pour donner une bonne opinion d’elle. Madame D. sent son trouble et sa gêne. Elle s’arrête de marcher, se tourne vers Emile, prend ses mains dans les siennes, la regarde avec tendresse.
- Emilie, ton histoire t’appartient. Tu n’es pas obligé de me répondre. Sens-toi libre d’en partager tout ou partie avec moi.
Une grande émotion envahit Emilie. Sans qu'elle arrive à définir pourquoi et comment, elle a l'impression qu'un poids énorme s’envole. Elle décide de tout dire, sans tabou. Elle rassemble ses pensées et se lance.
- Tout d’abords j'ai toujours eu un caractère soumis. Tout a vraiment commencé à l'Université. En première année j'ai rencontré une fille d’origine Italienne : Elena. Nous avons vite sympathisé. Un mois plus tard, nous prenions un appartement en colocation. Un soir nous avons partagé une bouteille de vin. Plus la soirée passait plus elle était câline avec moi. Elle a commencé par me caresser, et m'embrasser, d’abord dans le cou et très vite sur la bouche. Je n'ai pas osé la repousser. Je crois même que j'ai aimé ça. En fin de soirée elle nous avait entièrement déshabillées. Elle m'a jetée sur son lit, s'est mise à califourchon sur ma tête, son sexe sur ma bouche et m'a ordonné de la faire jouir. J'ai obéi, autant parce qu’elle m'impressionnait que par l'excitation de la situation. Quand elle a eu son orgasme, j'ai attendu qu'elle me rende la pareille, mais elle s'est endormie. J’ai pensé que c’était l’effet du vin. J'ai alors regagné ma chambre excitée et honteuse. Il m’a fallu de longues heures avant de pouvoir trouver le sommeil. Je n'arrivais pas à mettre de l’ordre dans mes émotions. C'était ma première expérience sexuelle, tout sexe confondu.
Emilie fait une pause, Madame D. attend patiemment la reprise du récit.
- Le lendemain matin nous n'avions pas cours. Elena est venue dans ma chambre, s'est glissée dans mon lit et m'a embarrassée à pleine bouche. Elle m’a couverte de mots tendre et gentils, me disant qu’elle avait rêvée de moi toute la nuit. J’étais heureuse de recevoir ces compliments mais toujours honteuse d'avoir fait l'amour à une fille. Elena m'a ensuite demandée de recommencer en poussant sur mes épaules pour me forcer à aller sous les couvertures. Pendant que je m'appliquais à la satisfaire avec ma langue, elle me caressait la tête en me disant plein de mots d'amour et de compliments. Plus elle prenait du plaisir et plus je me sentais excitée et heureuse des sensations que je lui procurais. Elle m'a autorisée à sortir des couvertures qu’après qu'elle eut eu de nombreux orgasmes. Elle est sortie du lit pour aller déjeuner. Je n'ai pas osé lui parler de mon désir et de ma frustration. Elle a pris l'habitude que je lui fasse des cunnilingus quotidiennement. Avec le temps elle m'a guidée, m’a m’apprise à lui donner un plaisir maximal. Je devais faire durer son plaisir. Je ne pouvais la faire jouir que sur son autorisation. Elle, par contre ne s’est jamais occupée de moi. Je me faire jouir en me caressant en même temps que je la faisais jouir. J'étais heureuse et excitée quand elle me demandait de s'occuper d'elle. J’attendais même avec impatience qu’elle fasse appel à moi. Les semaines passaient et Elena m'a poussée de plus en plus dans la servitude. Dès que nous étions ensemble, je lui appartenais. Je pouvais passer des soirées entières, la tête entre ses cuisses à lui donner orgasme sur orgasme pendant qu'elle regardait des vidéos pornographiques. Elle m'a rapidement interdit de me masturber pendant que je me m’occupais de son sexe car d'après elle, je ne pouvais pas à la fois servir son plaisir et mon plaisir. Ensuite Elena s’est mise contrôler mes orgasmes pour m'apprendre à lui donner d’autres types de plaisir. Je ne pouvais me caresser et me faire jouir qu’en sa présence et avec son autorisation. Je vivais avec une tension sexuelle permanente, toujours en attente de la servir. Elle a commencé par me faire aimer ses pieds. Lorsqu'elle regardait un film, je devais me mettre à ses pieds pour les masser, les caresser, les lécher, lui sucer les orteils jusqu'au générique de fin. Tant que je m'occupais de ses pieds, elle me permettait de me caresser mais l’orgasme m’était interdit. Si Elena était satisfaite de ma prestation, parfois, je pouvais alors me faire jouir et uniquement avec ses pieds dans ma bouche. Avec le temps je me suis mise à être excitée et à mouillée ma culotte à la seul vue de ses pieds et je me mettais à les adorer sans qu'elle me le demande. Elle a appliqué le même stratagème pour me faire aimer son cul. A la fin de l'année elle me dominait entièrement. Je répondais à toutes ses demandes.
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- Je m'occupais aussi de l’ensemble de l'entretien de l'appartement, des repas. Avec le temps Elena a utilisé un langage de plus en plus humiliant. Je n’étais plus son amie, mais sa petite salope, sa chienne. Elle m'interdisait d'avoir un orgasme pendant de longues périodes pour maintenir mon excitation à un niveau élevé. J'étais toujours en attente de répondre à ses moindres désires. C’était dans les plaisirs et les orgasmes que je lui prodiguais que j’apaisais mes propres besoins. Elena a pris goût à se faire servir, à ne rien faire. A la fin de l'année elle n'allait plus en cours. De mon côté, pour préparer mes examens, je passais de longues heures à la bibliothèque universitaire. Une fois rentrée, plus question d'ouvrir un livre. Je lui appartenais. Lors de notre troisième année, je n’étais plus que son esclave, sa soubrette. Je ne lui suffisais plus. Elle a commencée à venir avec ses conquêtes féminines. La première fois, Elena m’a présenté sa petite amie. J’étais anéantie. Pas vraiment jalouse, mais je me sentais rejetée, inutile, même plus bonne à être sa putain comme elle m’appelait. La situation a vite changé. Elena a imaginée comment m’utiliser pour séduire de nouvelles filles. Quand elle en rencontrait une qui lui plaisait, Elena l’invitait à l’appartement pour discuter et boire un verre. Bien sûr je faisais le service, en tenue légère. Après quelques verres, Elena lui demandait si elle aimait les massages. La réponse était invariablement positive. Alors Elena lui apprenait que je massais divinement bien et lui proposait mes services. Il était rare d'avoir un refus. Je me mettais derrière elle et je lui massais les épaules. Ensuite, sur un signe d’Elena, je me plaçais à ses pieds, la déchaussais et continuais le massage. Souvent, une gêne s’installait, Elena la rassurait. Pendant que je la massais, Elena commençait à fleureter avec elle, à l’embrasser. Rapidement, l’alcool aidant elle se trouvait avec la langue d'Elena dans la bouche, et ses pieds dans la mienne. Je dois avouer que mon rôle me plaisait énormément. Ma culotte ne restait pas sèche bien longtemps. Parfois une fille demandait si j’avais d'autres compétences. Invariablement Elena expliquait que j'étais une vraie salope et que je faisais tout sur demande. Mais la condition était que la fille lui fasse ce qu'elle me demandait de lui faire. J'adorais ça. Durand la troisième année, Elena est devenue négligée, violente avec des paroles blessantes. Je me sentais de plus en plus mal. J'ai alors décidé de la quitter. Ce fut la décision la plus difficile à prendre de ma vie. C’était contre ma nature.
Emilie fait une longue pause avant de reprendre. Madame D. respecte ce silence
- Par la suite, j’ai pris un appartement pour y vivre seul. Elena m’a harcelée quelque temps mais a très vite disparue de ma vie. Tout du moins en apparence. Elle a continué à hanter mes pensées. D’un côté j’avais l’impression de sortie d’un rêve transformé en cauchemar, d’un autre coté je résistais à la tentation de courir la revoir pour la supplier de me reprendre. Ensuite, j’ai tenté une aventure avec un gentil garçon. J’ai réalisé que j’étais entièrement lesbienne. Il n’a même pas eu le temps de me toucher. En arrivant dans la région, j’ai aussi rencontré une jeune fille, Corine. Ce fut encore un échec. Elle voulait m’embrasser quand moi je voulais la servir. Pourtant les maitresses d’Elena acceptaient facilement mes services. Sauf qu’Elena n’était pas là pour rassurer Corine et l’embrasser pendant que je la servais. J’ai décidé de prendre du temps pour savoir qui je suis. Maintenant je sais. Je suis lesbienne et je désire offrir ma soumission à une maitresse.
- Aujourd’hui sais-tu ce que tu as aimé et pas aimé avec ton ex Elena ?
- Elena a été une fille formidable pour moi. J’ai vécu une belle aventure amoureuse, bien que peu conventionnelle. Elle a révélé ma nature de lesbienne soumise et m’a permis de connaitre mes limites. J’accepte beaucoup par amour pour ma maitresse, mais je refuse la méchanceté, la malveillance. C’est pour cette raison que je l’ai quitté.
Emilie se sent vidée mais soulagée d’avoir raconté son histoire. Sans s’en apercevoir elles arrivent au chalet situé sur un plateau entouré de montagnes majestueuses. Un troupeau d’abondances paissent paresseusement.
Deux randonneurs attablés autours d’un café discutent. En passant devant, elles les saluent. Ils arrêtent de parler pour les regarder. S’il n’est pas rare de voir des femmes en montagnes, ces deux-là sont juste splendides, chacune à sa manière. Madame D. choisie une table au soleil et d’un geste de la main invite Emilie à s’assoir face à elle. Elle sort un chapeau de toile noir pour se protéger du soleil. La matinée est bien entamée et l’arrêt, bienvenu. Elles commandent un Thé vert, le seul type de thé disponible. Une fois servit Madame D. prend le temps d’apprécier le paysage.
- Tu aimes l’endroit ?
- Oui Madame. C’est magique ici. Merci de me le faire découvrir.
Emile se sent bien, et la présence de Madame D. compte surement plus que le lieu.
- Maintenant que tu sais qui tu es, quelle maitresse cherches-tu ?
Emilie baisse la tête, rougit fortement et dans un souffle répond.
- Vous Madame.
La réponse ne laisse pas Madame D. insensible. Emilie est une très belle femme. Madame D. ressent des picotements la démanger chaque fois qu’Emilie baisse la tête et rougit devant elle. Sa réponse brise certaines réserves que Madame D. a à son égard. Derrière une soumission évidente et bien réelle, elle ressent chez Emilie une force intérieure discrète et puissante. Bien que ne le montrant pas elle est impressionnée par la sincérité du récit d’Emilie. Cette fille assume son histoire, qui elle est. Des qualités rares de nos jours où chacun change de masque au grès des situations. Pendant le récit, Madame D. a senti son bas ventre se réveiller. En d’autres circonstances, elle aurait volontiers mis cette séduisante jeune femme à genou devant elle, pour lui offrir sa féminité affamée. Elle désire Emilie chez elle ce soir. Avant de prendre cette décision elle doit mieux la connaitre. Il y a aussi un obstacle majeur à franchir qui peut la faire fuir. Cela inquiète et amuse Madame D.. Elle sourit intérieurement. Quelle ironie de l’histoire. C’est elle la maitresse, elle, la dominante qui s’inquiète de la décision d’une soumise. Leurs tasses vides, Madame D. décide de repartir. Elle est assez reposée, mais surtout elle veut mettre fin à son inquiétude. Le chalet s’éloigne et le chemin commence à monter.
- Emilie, à mon tour de parler.
Une vague d’inquiétude envahit Emilie. Que va-t-elle dire ? Maintenant qu’elle a livré son histoire, Madame D. va-t-elle mettre fin à la rencontre ? Sans s’en apercevoir, Emilie respire moins fort, pour mieux écouter, et aussi pour se faire la plus discrète possible.
- Tu es intelligente. Je ne serai pas étonnée que tu saches déjà ce que je vais de dire.
Longue pause.
- Je suis déjà en possession d’une fille objet. Elle me donne entière satisfaction.
Oui, Emilie subodorait que Madame D. n’était seule. Elle ne voulait juste pas le croire ; Au pire imaginer une relation finissante ; surement pas une relation satisfaisante. Les jambes d’Emilie se dérobent sous son propre poids. Son souffle s’est encore réduit, autant que ce fut humainement possible au vue du chemin qui monte.
- Si tu m’as trouvée sur ce site de rencontres c’est que je cherche à faire l’acquisition d’une deuxième fille objet.
Alea jacta est. Ce n’est pas dans son habitude, mais elle utilise des termes provoquants à dessein. Elle ne veut pas le laisser paraitre mais la tempête intérieur la dévaste à cet instant. Emilie aussi vit un énorme bouleversement émotionnel. Pour les deux femmes, une enclume vient de trouver refuge dans leur sac-à-dos respectif. Chaque pas est lourd. Les minutes passent lentement. Les épaules de Madame D. se baissent imperceptiblement. Ce fut à mi-chemin entre le refuge et le col qui les amène au lac qu’Emilie retrouve sa sérénité.
- Madame ?
- Oui,
- Si cela vous convient, je désire devenir votre deuxième fille objet.
Madame D. ne répond rien, mais tel un voile de brume se dissipant, ses idées noires disparaissent. L’enclume quitte les sacs-à-dos. Emilie attend une réponse, une réaction, rien ne vient. Elle a juste la sensation que quelque chose change. Madame D, est belle et rayonnante, sa démarche légère.
Arrivé au col, un vent frais les saisit. Elles ont la chair de poule. Le lac est en contrebas. Madame D. s’arrête pour admirer le paysage. Elle pose sa main sur le bras d’Emilie et lui montre des masses sombres sur l’autre versant de la montagne : des bouquetins.
Un peu plus tard Madame D. désigne un coin d’herbe plat, abrité du vent pour manger. Elles sont seules.
- J’aurai plaisir à te voir nue. Dit madame D. d’une voix tranquille et détachée.
Malgré les apparences, c’est un souhait qui claque comme un ordre, Un ordre qui ne souffre aucune discussion. Emilie s’exécute. Sa peau est blanche dorée. Elle exhibe de longues jambes sportives, un fessier ferme et rond, un ventre plat et une poitrine ronde et tonique. Elle est entièrement imberbe, signe de sa totale soumission. Sur les exigences de son ex, Elena, elle s’était offerte une épilation totale et définitive qui avait absorbé toute ses économies d’étudiante. Sur un geste de Madame elle tourne doucement sur elle-même. Même en cherchant bien Madame D. ne trouve rien, rien à reprocher à ce corps jeune et parfait. Peut-être une poitrine plus généreuse ? Et encore.
- Rhabille-toi. En montagne le soleil peut être dangereux.
Emilie devait s’occuper du piquenique. Elle sort une grande couverture, la pose sur l’herbe. Madame D. s’allonge dessus, regarde Emilie avec un grand sourire, et d’un mouvement de menton lui désigna ses chaussures. Une grande bouffée de chaleur envahie Emilie. Madame D. semble accepter sa proposition de servitude. Encore plus rouge que les fois précédentes, Emilie incline la tête et avec un sourire heureux qu’elle ne peut cacher lui dit.
- Merci Madame.
Elle se met à ses pieds et lui enlève ses chaussures. Elle regarda Madame D. pour savoir s’il faut aussi enlever les chaussettes. Elle reçoit un petit signe de tête négatif. Elle sort de son sac deux verres à pied précautionneusement protégés et une bouteille de Chablis qu’elle présente. Elle a choisi un cépage chardonnay car il plait facilement aux femmes. A sa grande surprise madame refuse. Elle sortit ensuite pain, charcuterie Italienne, salades et se mit à servir sa nouvelle maitresse. Une fois le repas terminé, Emilie range tout. Madame prend un pull, le roule sous sa tête et s’allongea sur le dos.
- Emilie, veux-tu bien me masser les pieds.
- Oui madame.
Bien sûr qu’elle veut. Elle veut tout ce que sa maitresse lui demande. Elle se met à ses pieds, prend le bord d’une chaussette et regarde Madame D. attendant son accord. Sur un signe de tête positif, elle redécouvre les adorables pieds qu’elle avait vus le matin même. Elle prodigue le meilleur de son art du massage. Les pieds sont doux et soignés, les ongles vernis en marron foncé. Dans le passé elle en avait eu entre les mains, elle en avait gouté, mais jamais d’aussi sexy et attirants. Doucement, elle approche ses lèvres, se met à sentir leur odeur, un peu plus forte que ce matin. Plus encore qu’avec Elena l’excitation monte en elle. Sa culotte est maintenant trempée. Elena l’a bien dressée. Se rappelant du matin, elle n’ose surtout pas prendre d’initiative. Madame D. sent le souffle d’Emilie sur ses pieds. Elle s’amuse à imaginer sa frustration de ne pouvoir les embrasser, les aimer, surtout maintenant qu’elle sait comment Emilie a été éduquée. Il n’y a personne. Elles ont du temps, elle peut la laisser faire. Non, elle lui offre déjà le droit de la toucher, de la masser. C’est suffisant. La frustration fait partie de la soumission. Elle se laisse aller à une sieste semi éveillée, le soleil lui caressant sa belle peau bronzée ; sa nouvelle fille objet à ses pieds.
- Tu dis avoir étudié l’économie ?
- Oui Madame,
- Karl Max, tu connais ?
Comme une proie repérée par un prédateur, Emilie se raidit, son esprit en alerte. Etre une bonne fille soumise, elle sait faire, le faire même très bien, avec beaucoup de plaisir. Par contre, débattre d’un sujet d’économie surtout concernant Max est un terrain sur laquelle elle ne souhaite surtout pas s’aventurer.
- Oui Madame,
- Etait-il un économiste qui faisait de la philosophie ou bien un philosophe qui a faisait de l’économie ?
La question déstabilise Emilie. Elle ne s’y attendait pas et ne sait pas comment répondre. Cette femme est terrible, le diable dans un corps de déesse.
- Prend ton temps pour me répondre. Le parking est encore loin.
Madame D. a trois critères d’égales importances pour choisir sa nouvelle fille objet. Une belle fille, élégante, séduisante. Sur ce point Emilie donne entière satisfaction. Une soumission totale à sa personne. Là encore plus de doute. Enfin une fille intelligente avec qui discuter, capable d’avoir un avis et de le défendre. Avec cette question, Madame attend d’être convaincue avant de l’inviter chez elle ce soir. Emilie prend son temps pour construire sa réponse, étayer son raisonnement. Elle se lance. Madame D. réclame des éclaircissements, la contredit, la rectifie. Emilie n’hésite pas à soutenir sa position. Madame D. domine facilement le débat par son érudition et la finesse de ses analyses. La discussion dure une partie du chemin retour. Ce n’est plus la maitresse et sa soumise, mais plutôt l’élève et son professeur, le rapport hiérarchique reste invariablement le même. Madame D. apprécie la situation. Cette Emilie fait un sans-faute. Le dernier critère est validé.
Elles arrivent enfin au parking. Le cœur d’Emilie se serre. Elle se voit reprendre la route répudiée par cette femme inaccessible dont elle commence à tomber amoureuse. Elle pense la supplier, mais se doute que Madame D. ne changera pas sa décision. Résignée, Emilie décide de profiter de ces derniers instants avant de la quitter définitivement. Devant sa voiture, Madame D. se tourne vers Emile la regarde droit dans les yeux, et d’une voix douce et assurée lui dit.
- Oui.
- Oui Madame ? Je ne comprends pas.
- Oui. Je te prends comme deuxième fille objet.
Elle tend légèrement sa main vers Emilie, dos en avant. Nouvelle tempête émotionnelle pour Emilie qui se précipite vers la main tendu, la prend délicatement pour la porter à ses lèvres et l’embrasser.
- Merci Madame !
Madame sent une larme couler sur sa main.
- Te joindras-tu à nous pour le diner ?
- Si Madame le permet oui, mille fois oui.
- Suis-moi en voiture.
Auteur:Didier