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Les Origines de la Saga des esclaves au Château du Marquis d'Evans(98)
Chapitre 98 (suite de l'épisode 90)
...
Ainsi les deux Marquis tissaient peu à peu la toile dans laquelle ils avaient décidé
de capturer la jeune et belle Emma de Fontanges... L'innocente pupille s'abandonnait
au bonheur d'un séjour dans le somptueux château du Marquis d'Evans. Au fil des
conversations, De Sade se plaisait à distiller quelques remarques qui parfois
faisaient rougir la prude jeune femme... et son ami d'Evans se faisait alors l'ardent
défenseur de la juvénile pureté de celle-ci. La cousine du Marquis s'amusait de ces
joutes oratoires entre les deux Seigneurs, sans se douter que l'enjeu en était la
dignité et la virginité de sa protégée...
Mais les jours s'écoulaient et la date du départ approchait. Pour le Marquis d'Evans,
il fallait impérativement faire avancer son affaire... Il lui fallut pour cela user de
quelque stratagème, car il ne voulait en aucun cas risquer de susciter l'ire de sa
très chère cousine. Au fil des jours, aidé par les allusions parfois salaces dont le
Marquis de Sade ponctuait délibérément leurs conversations, le Sieur d'Evans s'était
imposé en fervent défenseur de la si charmante Emma. Il l'entourait d'une tendre
complicité, sans jamais avancer quelque geste excessif. Peu à peu, la jeune femme
commença à faire de son hôte un confident... Elle se livrait à Lui avec de moins en
moins de retenue, ignorante qu'en se conduisant ainsi, elle offrait à ses oreilles
attentives tous les arguments futurs pour provoquer sa chute...
Elle lui révéla ainsi sa passion pour les romans courtois et le "fin'amor". Elle avait
même insisté auprès de la cousine du Marquis pour qu'elle l'autorise à apprendre les
bases de la langue d'oc, afin de lire dans leur versions originales la fleur de ces
récits d'antan.
Le Marquis d'Evans, qui possédait l'une des plus riches bibliothèques du royaume, ne
manqua pas de l'inviter à partager quelques lectures...
Ainsi, tandis que De Sade entraînait la digne cousine dans des promenades en forêt et
d'interminables parties d'échecs, d'Evans et mademoiselle de Fontanges s'évadaient sur
les sentiers mystérieux d'une carte du Tendre qui passait par "les lais de Marie de
France", des extraits de "Tristan et Yseult" ou les plus belles pages d'"Erec et
Enide"... Il était bien facile pour le Marquis, d'entraîner la naïve jeune femme sur
les pentes de ses désirs encore inavoués. Il aimait à se pencher sur sa fine épaule
tandis qu'elle lisait d'une voix tremblante les malheurs de la pure et fidèle Enide...
Il humait d'une narine frémissante son doux parfum fleuri, laissant aller son
imagination quant à la saveur bien plus intime qu'il aspirait à déguster entre les
blanches cuisses de la demoiselle.
Parfois, il poussait l'audace jusqu'à guider du bout des doigts la main d'Emma, afin
de l'aider à tourner une page... si les premières fois elle ne put retenir un léger
mouvement de recul, le lien se tissait imperceptiblement. Au fil des jours, au fil des
pages, au fil des mots tendres qui ponctuaient leurs lectures, Le Marquis sentait
l'abandon qui la gagnait. Certes elle demeurait fort prude, mais il la sentait
troublée, hésitante... le Marquis s'appliquait à se montrer retenu et respectueux...
Et lorsqu'ils rejoignaient De Sade et la cousine, il se comportait encore avec la plus
extrême délicatesse, appliquant à la lettre toutes les règles strictes de l'amour
courtois. Le Marquis de Sade s'amusait des ruses de son hôte... Il appréciait la
subtilité de la démarche de son ami, bien décidé à remporter le défi amical qu'ils
s'étaient lancé. Tout en retenue et en délicatesse tout au long du jour, Le Marquis
d'Evans laissait la nuit venue s'exprimer cette Nature si profondément ancrée... ce
sont les esclaves recluses dans les cachots qui payaient chaque nuit dans leurs chairs
la retenue des heures passées de chaque jour.
...
En effet dès la nuitée venue, chaînes, fouet, sévices divers et variés... rien ne leur
était épargné... Le Marquis ne s'embarrassait pas de préliminaires... Il se faisait
livrer dans sa salle en sous-sol une esclave et sans attendre la faisait se pencher
afin de l'enculer sans ménagement... debout, les cuisses largement écartées, il la
fourrait aussi brutalement qu'il le pouvait, lui assénant de violents coups de reins,
jusqu'à la posséder au plus profond, longuement... Partageant ce violent désir de son
si cher ami, Le Marquis de Sade prenait souvent part à ces ‘’jeux’’...
Un soir, par jeu, ils intimèrent à l'une des lavandières du Château de leur apporter
une robe qu'Emma de Fontanges avait donnée à laver. Puis, après avoir fait défiler
l'ensemble des esclaves intégralement nus devant eux, ils portèrent finalement leur
choix sur un jeune homme récemment "livré" Au Marquis... le teint pâle, le corps d'une
grande minceur, la taille fine... l'esclave avait un visage d'une délicatesse toute
féminine qui n'était pas sans rappeler, grossièrement, la pupille tant appréciée par
les deux Seigneurs. Enfin, sa chevelure fine et blonde n'avait pas été coupée, son
physique ayant laissé penser aux geôliers que leur Maître envisagerait peut-être
d'user de ce nouveau sujet. L'esclave fut rapidement revêtu de la robe et chaussé
d'une paire d'escarpins en satin de soie, avec un talon bobine qui le forçait à se
tenir bien droit et à se cambrer, mettant ainsi en valeur sa petite croupe ferme... Un
loup de dentelle blanche fut posé sur son visage, laissant ainsi planer une sorte de
flou sur les imperfections de son visage et lui accordant une aura de mystère.
L'esclave encore peu expérimenté, ne comprenait pas vraiment à quoi il était
destiné... Il ne tarda cependant pas à commencer à comprendre... Ayant revêtu sa
tenue, il fut entraîné sans ménagement par deux gardes jusqu'à une grande salle
aménagée en salon, située tout au fond de la crypte, où patientaient les Deux Marquis
en savourant une coupe de champagne... jeté à leurs pieds, le jeune homme n'eut pas le
temps de se redresser... déjà, Donatien de Sade avait posé la talon de sa botte sur sa
nuque, le forçant à demeurer au sol … :
- "Voyez Cher Ami !, lance-t-il au Seigneur d'Evans, voyez ce que sera bientôt
l'impudente donzelle... rien moins qu'une larve, rampant sur les dalles de Votre
château... Car je n'en doute pas mon Ami très Cher, bientôt la discrète pupille sera
devenue gueuse servile, dévouée à combler Vos plus perverses exigences !"
Le Marquis d'Evans termine sa coupe, lentement... puis Il se lève et se rapproche de
la scène … :
- "Mon Cher Donatien ! Votre certitude me sied ! Certes, elle viendra jusqu'à moi en
rampant... elle me suppliera de faire d'elle la plus dépravée des catins ! Mais mon
plan pour elle est plus subtil que cela"
Du bout de sa chaussure, Le Marquis d'Evans relève le bas de la robe de l'esclave qui
gigote sur le sol, sous la botte de Sade... :
- "Oui Cher Donatien... Je veux bien plus pour elle... je veux souiller sa si belle
pureté... J'en veux faire une Janus au féminin... une créature à double face, pure
d'un côté, putain de l'autre... Je veux, d'elle faire mon chef d'oeuvre ...
L'incarnation même d'un idéal féminin que Vous êtes l'un des rares à savoir apprécier
si pleinement... J'apprécie grandement ses mines de vierge effarouchée, l'attitude
humble d'une pupille dévouée, sa naturelle discrétion... et je veux préserver tout
cela aux yeux du monde, de la société, de ma cousine... mais je veux aussi que, sur un
simple claquement de doigts de ma part, elle se métamorphose en ribaude, prête à
vendre son corps et à se livrer aux plus avilissantes des débauches ! Vierge et
putain, l'une et l'autre dans le même corps, au gré de Mon Pouvoir et de Mes
Fantaisies" !
- "Quel beau discours Mon Cher Charles-Edouard !" s'enthousiasme Le Marquis de Sade
qui lève sa botte... se penche... saisit la chevelure blonde de l'esclave et le force
à se redresser...
- "Et dans l'attente d'un si alléchant programme, si nous passions nos envies sur le
corps tiède de ce délicieux esclave ?"
- "Excellente idée !" et une gifle claque sur le visage, en partie dissimulé par le
masque de dentelle...
...
Et la nuit dura des heures ! Rapidement, l'esclave fut dépouillé de la robe empruntée
à la douce Emma de Fontanges. Nu, il fut d'abord cinglé à grands coups de cravaches...
les deux Seigneurs s'en donnaient à coeur joie, jouant à se renvoyer l'esclave comme
s'il était la balle d'une partie de paume... le corps fin de l'esclave était désormais
marqué... mais Les Deux Seigneurs en voulaient bien plus... promptement, l'esclave fut
renversé sur un fauteuil, la croupe largement offerte... Chacun à son tour, Les
Marquis allaient le foutre à tour de rôle, maintes et maintes fois, forçant ensuite
ses fines lèvres afin d'aller nettoyer leurs vits au plus profond de la gorge
soumise... Ils remarquèrent non sans plaisir que cet esclave prenait lui aussi plaisir
à être ainsi humilié. Enfin, délassés et ayant déversé toute leur énergie, Les deux
Marquis regagnèrent leurs chambres, laissant l'esclave épuisé, brisé, enchaîné, non
sans avoir pris le temps d'uriner à longs jets sur son corps affaissé... L’esclave
remercia les 2 Nobles de l’avoir ainsi souillé, mais ce n’était pas un remerciement
exprimé par obligation, à l’évidence cette reconnaissance était sincère. L’esclave
était heureux de sa condition et d’appartenir à la noble famille des Evans
...
Le lendemain matin, lorsqu'Emma de Fontanges rejoint la table du petit-déjeuner, elle
ne remarque pas les regards entendus échangés par les deux Marquis. La jeune femme a
revêtu la robe déposée au petit matin devant la porte de sa chambre, lavée, empesée et
parfumée... Celle, bien sur, que portait le jeune esclave mâle au début de la nuit...
Dans l'ignorance de la symbolique toute particulière de cette tenue matinale Emma
salue avec grâce et s'installe. Le Marquis d'Evans s'enquière de ses souhaits pour la
journée, car le lendemain, la jeune femme et la cousine du Marquis reprennent la route
pour rejoindre les domaines de cette dernière.
Le Marquis de Sade, immédiatement, rappelle à la cousine qu'elle lui a promis une
revanche au trictrac... La cousine succombe rapidement, car elle ne sait résister à
une invitation au jeu... Occasion idéale pour Le Marquis d'Evans qui entraîne Emma de
Fontanges dans une longue et romantique promenade dans les bois environnant Son
Domaine. Il n'est plus temps de temporiser ! Tandis qu'ils devisent sous les
frondaisons tout près d'un petit étang, Le Marquis d'Evans saisit tendrement la main
de la demoiselle de Fontanges. Il plonge ses yeux dans ceux de la donzelle... :
- "Emma... Je ne puis vous laisser repartir sans vous exprimer ce que je cache au fond
de mon cœur depuis des semaines ! (La jeune fille pâlit) Votre présence en ces vieux
murs, c'est la vie qui renaît, le soleil qui illumine nos jours, sentez vous ce regain
vital qui gagne mes domaines ? (Emma recule d'un pas, Le Marquis ne la lâche pas... il
la fixe) Emma... je sais combien vous êtes attachée à ma cousine, combien elle vous
est attachée... Mais je ne puis vous cacher plus longtemps les doux transports que
vous m'inspirez..."
- "Aah Monsieur ! S'il vous plait, ... non !! Ne parlez pas ainsi ! …" supplie la
jeune femme
- "Mais, Emma... Pourquoi devrais-je taire ce qui m'anime, ce qui a foudroyé mon cœur
de si tendre façon !?"
- "Cessez, Monsieur, je vous en prie !"
Le Marquis relâche la main d'Emma de Fontanges qui s'enfuit telle une pucelle
effarouchée, dans un froufroutement de soie et d'étoffes... Le Marquis d'Evans reste
immobile, souriant, la regarde s'éloigner... Emma, rapidement, a gagné sa chambre,
dissimulant à tous l'émotion qui l'étreint... Et le soir même, elle prétexte une
migraine pour ne pas rejoindre les invités du dîner de fête donné par Le Marquis en
l'honneur de sa cousine... jusqu'à l'heure du départ, elle a évité tout contact et
effectue la plus raide des révérences au moment de prendre congé, tandis qu'elle se
montre beaucoup moins distante avec le Marquis de Sade... Puis les yeux baissés, elle
soutient la cousine afin de gagner le carrosse et s'engouffre sans un regard en
arrière. Tandis que la carrosse s'éloigne avec fracas, soulevant un épais nuage de
poussière, les deux Marquis agitent la main... et échangent un regard complice...
- "Alors, vous lui avez déclaré votre flamme ?" interroge le Marquis de Sade, un
sourire sardonique sur les lèvres.... Le Marquis d'Evans sourit également...
- "Bien sur... c'était une étape nécessaire (rétorque-t-il) Et dès aujourd'hui, une
longue lettre va lui parvenir, car la malleposte devance le carrosse. Elle aura mon
long courrier dès ce soir, il est d'ailleurs écrit depuis quelques jours"
- "Comment a-t-elle réagi ?"
- "Comme prévu mon cher, comme prévu ! hé ! hé ! hé ! (répond-t-il avec un sourire
calculateur empli de satisfaction) Avec désarroi et crainte... Elle s'est enfuie !
J'ai adoré la voir fouler les herbes folles en tentant de préserver sa robe, tandis
qu'elle fuyait vers le Château... et me dire que bientôt, elle reviendra vers moi,
mais en rampant et dépouillée de tout artifice vestimentaire ! Je crois que les choses
sont fort bien engagées... J'ai hâte de vivre la suite..."
Et tous deux éclatent de rire
...
(à suivre…)
Le Château de la D/S du Marquis d'Evans
Auteur:Marquis d'Evans
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