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Le Fantasme de Marie-Claude (histoire vraie)

Marie Claire

Voici maintenant 8 ans que je m'éveillais à l'amour charnel comme une fleur s'épanouit d'air. De ce souvenir, il me reste non pas de l’amertume mais bien du bonheur. Quelques maisons plus loin que chez moi habitait une voisine qui répondait au prénom de Marie-Claude et que je décrirais en disant qu'elle profitait d'un mélange harmonieux et très pulpeux qui en faisait l’ultime synthèse de Jennifer Capriati et Paula Abdul en moins bronzé ; disons surtout qu’elle était belle et luxuriante comme un paysage de mois d’août. Son corps était l’été, son visage une glace. Mon regard était souvent attiré, happé même, par ce corps qui ne demandait qu'a dévoiler ses charmes dans l'intimité d'un soupir. J'étais captivée par elle et cela me gênait de sorte que je l'évitais tant que possible de crainte d'avoir à m'avouer ma bisexualité latente. Sa nature acariâtre contrastait de ses formes généreuses. Un jour que nous étions parti à la plage, installés entre deux dunes, il me vint l’idée d’un jeu. Marie-Claude (qui devait avoir quelque chose entre 24 et 26 ans à l’époque) s’était enduite le corps de crème solaire. Déjà l’imagination s’était liée à mes rives et j’adorais à l’époque reproduire les films, jouer des morceaux de pièces de théâtre, inventer des histoires parfois abracadabrantes. Cette fois là, je m’étais arrêtée, non pas comme à l’accoutumé, sur une histoire policière mélangeant à la fois Mannix à Starky et Huch. Pour répondre à la mauvaise humeur constante de Marie-Claude je lui avais prêté le rôle correspondant à son état d’esprit : le mauvais et à mon grand étonnement elle l’avait accepté avec enthousiasme. Donc la scène finale se passait au sommet d’une dune plus haute que les autres, qui simulait un précipice, et de laquelle Marie-Claude devait tomber alors qu’elle tentait de nous échapper, nous qui étions la police. Tout se passa ainsi, Marie-Claude couru et dans un grand cri fît semblant de tomber dans le précipice hormis que dans sa chute elle perdit son maillot (un de ces maillots à cordes). Elle termina sa course en bas de la dune-précipice le cul à l’air. Le pire c’est qu’elle ne s’était rendu compte de rien et continuait de faire la morte au milieu des gens heureusement très peu nombreux qui lui mâtaient les fesses (on était en septembre au déclin de la saison d’été). Cette femme pour excitante quelle soit n’était néanmoins pas sympathique et de la voir dans cette position grotesque il m’arrivait des sensations encore inconnue à mon jeune âge. J’ai longtemps culpabilisé et trouvé cela étrange. Deux ans se passèrent sans qu’on ne reparle jamais de cette histoire. Je m’étais à force habituée à la voir très court vêtue, laissant ses jambes robustes, car elle n'étaient pas fines, s'accaparer les regards tantôt mutins, toujours envieux. Ou bien à la voir se balader chez elle en petites tenues et me recevant ainsi. C'est à cause de cette propension à se tenir très dévêtue devant moi que j'ai estimée avoir les chances de répondre à mes envies. Un jour elle me laissa caresser ses seins, des seins amples et parfois un peu lâches qui tenait tout entier dans la chaleur d'une main. Puis un autre jour elle me montra ses fesses à la fois amples tout en demeurant contenues et dont elle se disait fière à raison. Ma gêne s'accentuait au fur et à mesure que mon désir prenait de la hauteur. Nous parlâmes de cette histoire quand elle s’était trouvée cul nu au milieu des foules et Marie-Claude m’avoua qu’elle s’en excitait encore et c’était même depuis devenu l’un de ses fantasmes les plus enfouis. Elle aimait regarder des films où des femmes jouait les garces et les mauvaises et plus encore si la mauvaise terminait mal, par exemple en allant s'écraser avec son hors bord sur les récifs ou que sais-je, elle me dit aussi que ce fantasme était commun à beaucoup et pas bien méchant…Je compris bien vite que celui-ci ne s'entretenait pas de la mort, ici fantoche, comme je l’avais pensé d'abord, mais bien de la vie dans ce qu'elle avait de plus vivace et saignant, un peu comme un papillon qui aurait besoin de prendre conscience de son éphémérité pour accorder son vol à son rêve. Ainsi donc, cette mort caduque en plus d'être excitante, devait permettre à Marie-Claude de se ressusciter plus vivante encore dans son désir. Elle souhaitait donc jouer avec moi le rôle de la mauvaise et je serais l'inspectrice. Cela me semblait bizarre au début je l'avoue. Mais par la suite… Voilà comment cela se passait : elle me donnait un coup de téléphone pour me prévenir du départ de son époux ; j'entrais alors par la porte de derrière et montais l'escalier où elle m'attendait couchée sur le lit. Elle était nue ou bien elle avait seulement le derrière à l'air. De la porte d'entrée de la chambre je ne voyais d'ailleurs que son gros derrière rose, elle était couchée en effet sur le lit, sur le ventre et avait mis un cousin sous elle de sorte que ses fesses soient l'élément le plus visible de sa personne. Je n'avais plus alors qu'a prendre un godemiché qu'elle avait laissé sur la table à l'entrée en imaginant qu'il s'agissait d'un missile et que Marie-Claude était la mauvaise qui s'apprêtait à le lancer. Marie-Claude disait : Adieu sales flics, je lance mon missile… J'arrivais alors avec le godmiché-missile ; Marie-Claude se retournait et se mettait à crier d'une voix éraillée et comme en porte-à-faux qu'elle allait se faire enculer par son propre missile… Je lui enfonçais alors l'engin dans le cul et imitait le bruit de l’explosion. C'était la fin de l'histoire et le début de nos débats tant excitées que nous étions après cela. Cela peut paraître ridicule mais nos étreintes de par la réalisation de ce fantasme se trouvaient pleine de vigueur et de stupre. On jouissait abondamment, j'adorais quand elle me caressait les seins avec ses pieds nus. Parfois On imaginait que le bord du lit était une falaise et Marie-Claude faisait semblant d'y tomber nue dans un grand cri. Plus tard , alors que la relation touchait à sa fin, une certaine Florence s'était jointe à nous, une fille plus fluette dont l'apparente austérité n'était qu'une façade qui s’oubliait à mesure que lui tombait ses vêtements. Nous imaginions alors des fins conjointes de Florence et de Marie-Claude. Avant ou après l'amour, on mettait deux chaises qui simulaient la voiture dans laquelle elles allaient tenter de s'enfuir. Marie-Claude prenait généralement le pseudo volant et Florence le siège d'à-côté et s'armait d'un faux revolver pour faire plus vrai. Elles finissaient évidemment par culbuter toutes deux nues dans un énormes précipice avec la voiture dans un cri commun d'horreur, pendant que je me masturbais. Nous ne l'avons pas fait très souvent car je n'aimais pas ce genre de ménage à trois. Marie-Claude adorait attacher Florence et lui dévorer les fesses de baiser. Petit à petit je me suis retirée. La séparation survint quelques mois après quand son mari dû partir dans un pays étranger. Je n’ai jamais regretté que cela soit finit, moi-même mariée aujourd'hui à un époux que j'aime, j'ai cependant la nostalgie de cette époque faite de fantasmes et de chairs humides, j'en ai gardé ce que j'appelle le goût de l'écriture et de la mise en scénario. J'imagine des histoires qui parle d’amour et de beauté et où les femmes prennent une grande place avec à chaque fois une mauvaise qui ne ressemble pas toujours mais parfois à Marie-Claude.

Auteur:une femme Française

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